Quels sentiments produisent en nous la situation de l’Église en France, dans les pays fermés, et dans le monde ? Ressentons-nous une réelle souffrance pour elle ou bien l’état de l’Église nous satisfait-il ? Comment ressentons-nous les souffrances subies par nos frères et sœurs persécutés ?
Rappelons que Paul aspirait à voir Christ pleinement formé dans la vie des croyants, et cela provoquait en lui une certaine souffrance. En ce sens, il souffrait pour l’Église : "Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église" (Colossiens 1:24).
Ce qui manque aux souffrances de Christ n’a rien à voir avec les souffrances que le croyant peut connaître, et que Christ n’a pas connues, telles que la lapidation (Étienne ou Paul), la prison (Paul ou Pierre), les camps de concentration, le cancer, etc.
Cela n’a rien à voir non plus avec l’idée qu’il a manqué quelque chose aux souffrances de Christ pour notre salut. En effet, le « tout est accompli » prononcé par Jésus sur la croix est parfait, complet, absolu.
Cela n’a rien à voir avec l’idée que nos souffrances ont un caractère expiatoire, salvateur pour nous ou les autres.
Ce que ce texte dit, c’est que la souffrance de Christ, ici mentionnée, est en relation avec les souffrances de son corps, c’est-à-dire l’Église. Christ, vivant en chaque croyant, souffre en son corps persécuté sur la terre ; il est persécuté dans ses membres.
Lorsqu’un membre souffre, c’est tout le corps qui souffre y compris la tête. Aussi longtemps que l’Église, corps de Christ, est sur la terre, et que ses membres passent par la souffrance, Christ continu de souffrir en ce corps. Ainsi, les terribles persécutions subies par les chrétiens au Nigéria ou ailleurs, sont autant de souffrances que Christ subit lui-même en son corps.
Et qu’en est-il de nous ?
Ressentons-nous de la souffrance pour l’Église persécutée, ou l’Église tiède ? Si oui, comme Paul prions pour l’Église :
"Seigneur, que les besoins spirituels de l’Église, ou les souffrances de l’Église persécutée, ne nous laissent pas indifférents, mais nous poussent à crier vers toi. Nous te prions pour connaître cette souffrance que Paul ressentait pour l’Église afin que nous soyons des intercesseurs fidèles ! Au nom de Jésus, amen !"
Avec amour,
Paul Calzada